Et puis je me suis rendue compte que gagner en assurance ne donnait pas forcément de meilleures images et que les limites étaient ma propre honnêteté. Il faut oser mener son modèle vers l’image que l’on se fait d’eux à l’instant où on les photographie. J’ai essayé pendant ces quelques jours de ne travailler qu’avec la lumière naturelle, ce que je ne faisais plus depuis longtemps… un vrai plaisir ! Il faut oser, c’est tout.
J’aime photographier les gens. J’aime et je suis mal à l’aise. J’aime cette confrontation à l’autre, aller chercher quelque chose chez l’autre, et pourtant je suis gênée par cette forme d’intrusion. J’ai longtemps essayé de lutter contre ce malaise, cherché les limites de ce que “je peux” faire et ce que « je ne dois pas » faire.