Sabrina Gaudio

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Sabrina Gaudio

Paysages industriels

de Sabrina Gaudio (Pays-Bas)

I was born in 1982 in Roosendaal, The Netherlands. I started practicing photography as a persistent youngster, when I got introduced in the surreal world of photographers as Ed van der Elsken, Henri Cartier-Bresson and Robert Capa. Inspired by these grandmasters, I recorded many friends on film, thanks to my analog, almost antique Minolta camera.


Portfolio du workshop Paysages industriels avec Mark Power, Avril 2012.

Revue écrite par

MARTINE RAVACHE
Iconographe indépendante, France
Pourquoi c’est bien ?  Je suis rassurée d’emblée car vous avez un œil photographique. Vous voyez ce qu’il faut voir, sans problème. Vous connaissez même parfaitement la capacité de séduction d’une image photographique. Vous maîtrisez très bien lumières et couleurs que vous utilisez avec raffinement. Vous faites même un travail de coloriste si on considère toutes les subtilités et nuances que vous déployez. Vous traitez le paysage exactement comme vous le feriez d’un portrait ce qui donne une approche intéressante, un peu froide mais précise. Pour l’ensemble de toutes ces remarques, votre travail a une qualité très contemporaine où technique et propos semblent parfaitement maîtrisés (trop peut-être ?).

Pourquoi c’est moins bien ? Les cadrages répétitifs, les gros plans systématiques ne font pas un langage car les choses sont moins simples que cela. La série peut finir par donner une impression de limites vite atteintes. Est-ce que le lieu de la Défense se résume à un ensemble de détails ? Idée difficile à faire passer à propos d’un lieu qui est avant tout un espace mais admettons que cette accumulation de détails soit  un réel point de vue. Premier écueil, il peut être perçu aussi comme une facilité, évitant les vraies questions que pose le gigantisme du site de la Défense.  Deuxième écueil, il peut ramener à une sensation d’enfermement. Enfermement qui touche aussi bien le photographe que le spectateur. Le risque ultime (mais est-ce un risque?)  touche au décoratif. A vrai dire vous réussissez parfaitement bien dans ce type d’approche  décorative en mélangeant de façon savoureuse les formes et les volumes, le trivial et l’abstrait….

De deux choses l’une, soit vous continuez dans ce registre professionnel décoratif (j’emploie ce mot dans le bon sens du terme) que vous maîtrisez parfaitement et vous prenez le risque de « réussir » avec facilité soit vous prenez davantage de risques, vous n’avez pas peur de « mal faire » et vous osez quitter un terrain peut-être un peu scolaire, vous osez assumer des erreurs que vous finirez par trouver salutaires un jour mais pas tout de suite… c’est presque un choix de vie. Dans les deux cas, vous avez le talent pour être à la hauteur de la situation.


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