Rencontre avec
DIMITRI BECK,
Directeur de la Photographie de POLKA
En corps
Cette série interroge le rapport au corps. J’ai eu une méningite quand j’avais un an et demi, qui m’a laissé des cicatrices sur le bras droit. J’ai donc toujours considéré mon corps comme marqué, quelque peu abîmé. Au moyen de différentes projections, j’ai apporté une autre texture sur ma peau.
Ne pas faire apparaître mes cicatrices est un moyen de montrer que je n’ai aucun souvenir d’avoir été malade.
Fantômes
Cette série s’inscrit dans une démarche intimiste. L’idée de départ, c’est ma mémoire, mes souvenirs.
J’ai pris plusieurs portraits de mes amis les plus proches, vus comme si je les avaient déjà oublié. Ils apparaissent flous et pâles. J’ai choisi des lieux abandonnés. Ils sont censés représenter ma mémoire comme un lieu physique en ruine, où errent les figures translucides de mes amis. C’est une façon d’illustrer ce qui hante ma mémoire.