I carried this project along with an additional team of 10 people, journalists and photographers (whose images are not included in the current portfolio but can be seen on climateheroes.org). Published in a special 15-page dossier in GEO France Magazine (December 2015), Le Monde, ELLE, Die Zeit, Le Monde des Ados, Femme Majuscule, The Optimist, and exhibited to the public at the Grand Palais during COP21 (https://vimeo.com/climateheroes/grandpalais), as well as during Itinéraires des Photographes Voyageurs in Bordeaux in 2016, the project was awarded the «COP21, Paris 2015» label by the French Minister for Sustainable Development and the Secretary General of COP21.
J’aime raconter comment nous coexistons en société, observer les conséquences de notre présence sur notre lieu de vie. La photographie me permet d’interagir avec ces situations réelles, leur donner forme à l’échelle d’une personne ou d’un groupe, et d’en proposer une vision, souhaitable, imaginée ou parfois même ironique.
Lors de projets documentaires sur des sujets de grande échelle (Climate Heroes) je m’interroge sur notre époque et comment certaines personnes peuvent nous inspirer à la penser différemment. Je cherche à isoler le détail unique chez mes sujets, le trait qui peut sembler commun, mais qui rapporté à l’échelle de la planète, prend toute son importance. Lors de rassemblements démesurés (Kumbh Mela, Burning Man) ou au sein d’un groupe, je m’intéresse de la même façon à montrer la personnalité d’un individu dans un ensemble qui lisse souvent ces différences. En faisant le portrait d’un lieu (Urbania), j’observe les traces de notre présence, j’imagine ce qu’elles révèlent sur notre existence, et questionne avec ironie ce qui restera de nous et de ces paysages façonnés par nos envies d’accomplissement.
Inspiré par un genre littéraire au carrefour du réalisme et de l’anticipation, chargé d’humour pinçant, de désillusions sur l’homme et notre époque, mon regard s’attarde sur des scènes qui comportent une dimension incongrue, une narration décalée ou parfois absurde. Passionné d’astronomie, la question de notre passage éphémère et des traces que nous laisserons ont pris un sens concret en observant notre univers. Cette part de mystère stimule mon imagination et me pousse à me projeter au delà du moment de la prise de vue. Je choisis des scènes dans lesquelles, tel un scénario d’anticipation, les personnages et éléments que je photographie pourraient ensuite évoluer, avoir une vie propre.
Dans mes travaux récents, je continue d’observer comment l’homme interagit avec le paysage, comment celui-ci a le pouvoir de nous façonner, autant que nous modelons notre environnement. Je joue avec des changements de point de vue, alternant entre le paysage, le portrait, et des objets devenant à leur tour des symboles de notre identité : une trace de notre passage, une métaphore sur ce que nous laisserons derrière nous.