La série que j’ai réalisée pendant le stage se concentre sur les contrastes : entre le noir et le blanc, la lumière et l’ombre, mais aussi et surtout entre le côté lumineux et le côté sombre, voire diabolique des modèles. Grâce à Richard Dumas, j’ai l’impression d’avoir trouvé, sinon un début de style, une voie qui demande a être explorée davantage.
Qu’est-ce que la traduction littéraire peut avoir en commun avec la photographie ? Traducteur littéraire passionné de photographie, ayant traduit en néerlandais des auteurs aussi divers que Michel Houellebecq, Milan Kundera, Choderlos de Laclos ou Marcel Proust, je me suis souvent posé la question. La réponse « facile », qui va dans le sens de l’imitation d’un modèle préexistant, ne m’a jamais convaincu ; c’est au cours de cet atelier de Richard Dumas qu’une autre réponse possible m’est venue : en photographie comme en traduction littéraire, c’est un rapport triangulaire qui se crée entre modèle, auteur et œuvre naissante, cette dernière étant une « troisième personne » (dixit Dumas) avec laquelle il faut savoir communiquer.