Entracte
de Alexandra de Dives (France)
Le reportage documentaire présenté ci-dessus est le premier chapitre d’une longue histoire.
La fête foraine est inscrite à l’inventaire Français du patrimoine culturel immatériel. Une culture populaire chère à tous.
Mais derrière la féerie des lumières, des manèges étincelants, de la musique assourdissante et des montagnes de friandises, se trouve une communauté adepte d’un mode de vie particulier.
Chaque année les nomades effectuent le même itinéraire.
Les « métiers » sont montés, démontés, révisés, nettoyés à chaque déplacement. Six fois par an, tout est à refaire.
De ce fait, les enfants changent d’écoles six fois par an et se construisent sur un modèle d’apprentissage différent des autres écoliers.
La pandémie n’a fait qu’accentuer la sensation d’être une communauté « à part », renforçant les liens familiaux mais les éloignants davantage de leurs pairs. Entre fermetures et annulations, les forains sont dorénavant soumis à un protocole très strict qui entraine la chute de la fréquentation du public. Une année complète de non-activité pour certains, fermeture définitive pour d’autres. Tout est mis en oeuvre pour convaincre les mairies de les laisser s’installer en s’adaptant à la situation. Des compromis sont proposés pour pouvoir travailler dans les meilleures conditions.
L’adaptation à laquelle ils doivent faire face pour continuer à faire vivre le rêve et pour pouvoir accueillir le public en toute sérénité démontre leur volonté de faire perdurer ce métier, ce mode de vie atypique.