C’est son rôle de faire des propositions et de diriger le modèle tout en prenant des risques en osant des éclairages et des cadrages moins conventionnels. Même devant un caractère qui semble difficile à approcher, il faut commencer par être persévérant et culotté mais aussi et surtout être drôle, vif et léger. Il s’agit de s’adapter aux situations et aux gens pour composer avec eux comme s’il était simple de mettre la beauté de son humanité en lumière.
Connaitre la technique et son matériel n’est pas suffisant pour réaliser de beaux-portraits : vrais, intenses, simplement offerts par le sujet photographié. C’est ce que j’ai compris aux Beaux-Arts, il ne suffit pas d’apprendre comment faire des photos, il est préférable de savoir pourquoi et comment les montrer. Dans le business, le système nous dit constamment ce qu’il veut et parfois on finit par s’oublier. Richard Dumas nous rappelle que lorsque l’on veut faire des portraits artistiques, c’est au photographe de prendre les décisions.