Née en Touraine, vit et travaille à Nantes.
Des études d’histoire de l’art, de communication visuelle, et sa maîtrise du design graphique déterminent sa relation aux images, à la couleur et la géométrie aujourd’hui identifiables dans sa pratique de la photographie.
Sa première série Centaure réalisée en tant qu’artiste – avec Claudine Doury comme mentor, Arles 2019 – détermine sa forme d’écriture comme une évidence pour exprimer sa perception du monde sensible. Suit la série Inô – qui restitue un imaginaire qui l’habite, pétri de mythologies ou de présences invisibles. Travail révélé en 2021, dans l’exposition D’îles en mer, – où quatre photographes nantais sont choisis par la Quinzaine Photographique de Nantes – puis à Arles, dans le cadre du festival Eté Indien(s) à la Galerie Volver, enfin à la Galerie Sabrina Lucas à Nantes.
Dès 2020, elle initie un nouveau projet plus ancré dans le réel, Les transbordeuses : c’est en Catalogne, aux portes de l’Espagne qu’elle rencontre ces femmes héritières du premier mouvement féminin en France. A l’écoute de leurs vies, saisie par la force de la transmission, multipliant les allers-retours entre Nantes et la Catalogne, elle s’immerge dans les récits de leur combat – qui font tout à la fois histoire mais aussi écho en elle, provoquent un effet miroir.
Aujourd’hui sa pratique s’oriente à la fois avec des projets concrets, proches de l’humain, particulièrement avec Parlez moi d’amour où elle prend le temps d’échanger avec nos aînés sur le sujet de l’amour et aussi avec des projets à la frontière de l’invisible comme dernièrement Chrysopoeia et Pyrène ses dernières séries mystérieuses.
Pyrène
Désespérée, Pyrène courut retrouver son amour, Hercule, parti un soir d’orage. Elle franchit des champs, grimpa des collines, traversa marécages et ruisseaux jusqu’à épuisement. Hercule entendit son dernier cri de tristesse et fit demi-tour pour la retrouver. Il la chercha dans tous les recoins de la forêt puis la retrouva, sans vie.
Fou de douleur il bâtit un tombeau à la hauteur de son amour…
« Afin que ton nom, ma chère Pyrène, soit conservé à jamais […] ces montagnes dans lesquelles tu dors pour l’éternité s’appelleront les Pyrénées. »
Inspirée par cette tragédie, Pyrène replace la femme et la nature comme objets de désir et créatrices de l’origine. À la fois fortes et fragiles, elles sont protéiformes, minérales, animales, végétales et mystérieuses. Un équilibre protégé par un voile énigmatique qui laisse parfois percevoir leur sensibilité pour ceux qui la respectent.
Par ces représentations, je souhaite montrer l’aspect intemporel de la beauté de notre environnement et la subtilité de la nature au féminin.