Depuis plus deux ans je participe à différents workshops. C’est après une semaine d’atelier aux côtés de Claudine Doury, entre Imaginaire et réalité, dans le cadre des Rencontres d’Arles, que s’est révélé le besoin de continuer et de m’épanouir dans cette pratique.
A Arles, ma série Centaure a été un déclencheur, puis mon projet Inô, un accélérateur. La photographie s’est alors imposée et a raisonné en moi comme la forme d’écriture qui m’a paru la plus évidente pour exprimer mon interprétation du monde visible, mon langage à moi : un langage visuel.
Avec les séries Centaure et Inô, mes images se sont nécessairement concentrées sur les éléments et la nature.
En octobre 2020, j’ai commencé un nouveau projet photographique. Cette fois pour me rapprocher de l’humain et notamment de femmes dont je fais le portrait.
Ce début d’année j’ai été contacté par la Quinzaine Photographique de Nantes pour participer à une
exposition collective présentant une partie de ma série Inô. Cette exposition a été visible du 20 avril au 15 août dernier.
Puis en septembre, durant le festival l’été indien de Arles, Inô et Centaure se sont exposées pendant quinze jours à la galerie Volver.
À travers ma démarche relevant de mon interprétation du monde visible, je cherche la douceur, la sensibilité, la mélancolie, la poésie.
Observer, contempler… Simplement regarder… Je capturer un moment de vie que je m’approprie, une architecture qui se détache, un détail qui m’interpelle.
Je cherche à toucher légèrement, du bout des doigts, à effleurer, à frôler, à caresser le monde visible.
Avec la lumière et la limite géométrique qui marquent des espaces distincts ou des espaces sans frontière ; avec le jeu des reflets et des miroirs, je capture la puissance verticale et horizontale de l’architecture urbaine, de l’architecture de bord de mer.
À chaque photo que je prends, j’imagine un récit.
Je cherche, j’expérimente. J’ai cette volonté de faire sentir et ressentir.
Il est essentiel pour moi que chacune de mes photos suscite une émotion, cache une deuxième lecture, une balade se prolongeant au-delà de l’image.
L’émotion ainsi procurée doit rester, à la manière de la résistance rétinienne.
Alors, il se passe une interaction entre l’immédiat et l’infini.
Il est plus simple pour moi de dialoguer avec les images qu’avec des mots. Je souhaite montrer à celui qui regarde ce que je ne sais pas dire.