De retour derrière un bureau, je poste les images sur mon blog tenu comme un journal de bord, un carnet de note. C’est bien plus tard que je m’affaire à un editing, construisant un récit en assemblant les images tirées du blog. De cet assemblage naît un “effet de sens”: la séquence révèle un 3e sens tout en façonnant le temps pour la narration.
« La vérité de la narration réside en ceci, qu’elle peut être une histoire, mais pas obligatoirement. La narration concerne l’histoire, et crée des connexions avec l’histoire et avec l’art de la raconter, mais en elle-même et par elle-même, il n’est pas nécessaire qu’elle constitue une histoire » Ingrid Sundberg.
Les courtes histoires forment des ensembles, prenant forme dans la vie et la culture contemporaine. Le photographique fait référence à une authenticité des faits, mais la morphologie de l’histoire articule les actions et la temporalité du récit dans l’univers du souvenir et de la fiction.
Diplômée des Beaux Arts, je me consacre à la photographie de paysage et de friches urbaines, ces espaces concrets qui hébergent l’imaginaire. La quête d’une appropriation du paysage habite ma recherche artistique. Cette appropriation se fait par la photographie mais aussi et surtout par le mouvement du corps. Depuis, la notion du mouvement est comme un leitmotiv.
Adepte du Iphone, blogueuse, je revisite le genre du road-movie intimiste. Au gré de mes déambulations quotidiennes, je multiplie les images qui sont autant de fragiles petits poèmes de l’errance, où l’enfance – celle de mes filles -, occupe une place centrale.
Parallèlement, je me consacre à des recherches plus formelles. A la montagne ou à la mer, j’élabore des polyptyques constitués de minuscules Polaroids.