Les anciens bâtiments ont été détruits, certains transformés et rénovés. La plage longtemps interdite devenue accessible au public, le nouveau paysage agricole cultivé : ce territoire est devenu méconnaissable. Que reste-t-il à voir de son passé ? L’histoire n’est-elle pas supposée laisser des traces ?
Le présent et le passé se croisent, s’entremêlent et s’entrechoquent. Le reste des ruines est recouvert et bouleversé par une végétation généreuse et exotique. La nature dénature ce patrimoine industriel. Jusqu’où va la mémoire de ce lieu ?
Ce qu’on ne voit plus, est-ce qu’on le voit encore ?
* Oeuvre dont l’état présent peut laisser supposer et apparaître des traces de versions antérieures
Je ne comprends que lorsque je vois.
Tout doit être visible pour être compris : les paroles, les gens, les expressions, les comportements. Dès que je ne comprends pas, je dois chercher avec mes yeux. Les choses invisibles finissent par se dévoiler.
A travers la photographie, je recherche l’expressivité et explore les aspects cachés, non visibles, au-delà des apparences. Les transformations dans les territoires et les mutations sociales, en particulier, sont au coeur de ma démarche.
Passionnée par l’image depuis mon enfance (bande dessinée, film, dessin), j’ai suivi un cursus artistique aux Beaux-Arts de Caen et aux Arts décoratifs de Paris. Après diverses expériences en agences, j’exerce désormais en tant que directrice artistique et photographe indépendante.
Aux Beaux-arts, ma pratique se focalise sur l’autoportrait et le portrait, décomposition des expressions et des mouvements. En 2010, un travail non réducteur mais réaliste sur la vie des personnes sourdes en Amérique du Sud me fait évoluer vers des images de plus en plus « bruyantes » (série Être sourd au Brésil).
Projets en cours de finalisation
Série Vendée depuis 2010 : d’après les effets de la tempête Xynthia
Série Chiasma depuis 2016 : autour des élections présidentielles américaines