C’est en 2006 que je quitte mon poste de rédactrice en chef dans la presse professionnelle et décide de devenir photographe. Aujourd’hui, mon travail se partage entre la photo documentaire et intimiste.
À l’aube de ses 80 ans, j’ai commencé à prendre mon père en photo, un jour, sans y prendre garde.
Je l’ai suivi, mon appareil à la main.
Sans doute la conscience accrue de sa disparition possible.
Sans doute une soif de dire et de montrer des sentiments que je n’osais partager auparavant.
Sans doute un besoin vital d’inverser les rôles et de prendre le pouvoir.
Mais surtout cette envie profonde d’aller dans l’intimité de mes émotions,
Ce besoin de ne pas attendre qu’il soit trop tard.